Gustave Caillebotte
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Dans cette scène familiale
et intime, Martial Caillebotte, le frère du peintre, de dos
au premier plan, est plongé dans sa lecture, à l'ombre des arbres. A
quelques mètres, Zoé Caillebotte, sa cousine germaine, vue
de profil, accoudée à une caisse d'oranger, est concentrée sur la même
occupation. Sur le chantier, le chien s'est assoupi au soleil de ce début
d'après-midi. Deux ans après Portraits à la campagne, ce tableau se situe également devant le Casin dans le parc du domaine d'Yerres. On reconnaîtra les caisses d'oranger, le mobilier de jardin, le tapis de pelargonium qui se révèle bordé de cinéraires maritimes. L'artiste reprend le thème des "figures dans un paysage" qui manifeste chez lui une nette évolution, dans le traitement de la lumière, nottament. |
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[N° 114] Les Orangers (1878) Huile sur Toile (H. 1,57; L. 1,17) |
Le premier plan est envahi d'une ombre violette
projetée par le sombre feuillage des arbres, arche de fraîcheur qui
enveloppe les personnages et renforce le caractère très personnel de leur
occupation. Le tronc coupé, ici à gauche, fréquent dans les scènes de
canotage du peintre, circonscrit avec le banc, l'autre oranger, la jeune
fille et les chaises de jardin, cette zone paisible. Le contraste de la palette violette sur le fond lumineux baigné du jaune qui fait éclater le vert de l'herbe, le blanc du gravier et le rouge des fleurs, accentue encore l'isolement des personnages. Le "grillage de fer" du sossier de la chaise qui sépare les deux plans, évoque les arabesques des balcons du boulevard Haussmann, passages caractéristiques de l'artiste entre l'intérieur et l'extérieur. |
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