Fès - Fez |
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Fès ou Fez, la plus ancienne cité impériale du
Maroc, est aussi la gardienne des traditions et de la mémoire hispano-arabe.
Celle que l'on nommait « l'Athènes de l'Afrique » doit sa position
stratégique au croisement de deux routes caravanières, allant de la
Méditerranée au Tafilalet et de l'Atlantique au Maghreb central. Héritière
d'une longue histoire, elle fut choisie par plusieurs dynasties comme
flambeau culturel et religieux de l'empire. |
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Suit une période où Fès subit les rivalités sanglantes et les convoitises
des Omeyyades d'Espagne
et les Fatimides d'Egypte.
Les Idrissides s'effacent finalement devant les Almoravides venus du désert,
qui, bien qu'ils aient fondé une nouvelle capitale à
Marrakech, ne délaissent pas pour autant Fès. Leur souverain Youssef Ben
Tachfine ordonne la destruction des murailles en 1069. Les deux cités ne
sont désormais plus qu'une et deux ponts les relient. La mosquée
El-Qarawiyine devient le centre économique et spirituel de la ville, on
l'entoure de souks, de fondouks, de bains publics, de moulins.La
conquête de Fès en 1145 par les Almohades offre à la ville une prospérité
jamais égalée. |
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L'instauration du
protectorat, signée le 30 mars 1912 à Fès engendre des mutations considérables.
Une ville moderne se construit, face à la médina traditionnelle. Elle accueille
une partie des citadins bourgeois de l'ancienne médina impériale, tandis qu'une
population rurale déracinée et sans ressources s'installe dans la vieille ville
déclassée. L'aspect des remparts de Fès est loin d'être homogène, leur construction datant de différentes époques. S'il ne reste aucune trace des murailles idrissides et almoravides, les murs construits au XIIème siècle par le souverain almohade El-Nasser ont en revanche été restaurés et renforcés par les Mérinides ; enfin ceux de Fès Jdid sont l'œuvre du sultan mérinide Abou Youssef (1269). Ces remparts sont percés de portes monumentales - neuf pour la médina, six pour la ville nouvelle. Construites en pisé, en briques ou en moellons, elles sont encadrées de deux tours fortifiées en saillie qui forme un couloir couvert parfois coudé. Ces passages voutés et peu éclairés supportant des arcs outrepassés ou ogivaux, avaient pour fonction de ralentir la progression des ennemis pendant un siège. Avec le développement de l'artillerie lourde, les portes fortifiées de Fès se transforment en édifices décoratifs qui contribuent au prestige de la ville et facilitent la perception des droits d'octroi. Ornementées uniquement sur leur face extérieure, ces portes affectent la forme d'une baie, tantôt outrepassée, comme Bab Boujloud, tantôt ogivale, comme l'arc de Bab Ftouh ou celui de la porte de la ville royale Bab Dekakene, qui date du XIVème siècle. Celle-ci est ornée d'un cordon ogival dessiné par la moulure de petits arcs décoratifs saillants et par le jeu de volumes produit par le retrait de la frise. Un riche décor, composé de figures géométriques et calligraphiques, couronne sa partie supérieure. Sur ses écoinçons on trouve des motifs floraux entrelacés. La brique soigneusement appareillée, aujourd'hui recouverte d'enduit, a permis aux constructeurs de sculpter des formes géométriques complexes qui encadrent la baie de la porte. |
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Passé l'une des portes
monumentales de la Medina, le flot de la foule bigarrée se presse vers les
différents souks. Le long d'un labyrinthe bordé d'échoppes et de fondouks, dont
la topographie n'a pas changé depuis le XIIème siècle, on ira à la qissariya, le
marché couvert des produits précieux, choisir parfums, bijoux et soieries ; puis
à la mosquée El-Qarawiyine ou au mausolée de
Moulay Idriss, patron de la
ville. A moins qu'on ne se dirige vers le souk El-Nejjarine, quartier des
menuisiers, ou El-Seffarine, domaine des dinandiers, magiciens des chaudrons et
de toutes sortes d'autres cuivres. Le souk Attarin étale ses sacs d'épices et le
souk Aïn Allou offres ses articles de cuir et ses milliers de babouches. Les
métiers sont regroupés par spécialité dans des fondouks ou des quartiers et
organisés hiérarchiquement par rapport au centre. Les produits encombrants et de
moindre valeur ou ceux qui intéressent les ruraux se trouvent à la périphérie de
la ville. Les tanneries qui exhalent de puissantes odeurs, sont installées au
voisinage des sources ou des cours d'eau. |
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La ville
royale est traversée du nord au sud, de Bab Dekakene à Bab Semmarine, par une
longue artère. Malgré ses édifices restaurés et remaniés sous les différentes
dynasties, elle a conservé les principaux traits de son ancien ordonnancement.
La porte monumentale en cuivre ciselé qui donne accès au palais par la place des
Alaouites a été élaborée par les artisans de Fès. Les décors architecturaux,
sont partout luxuriants : les revêtements en plâtre sculpté, en bois ciselé ou
taillé, en zelliges polychromes, les centaines de colonnes couvertes de
mosaïques et les galeries qui se déploient à perte de vue. |
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