Temple de Louxor
|
![]() Photo Satellite |
|
C'est probablement à l'emplacement
d'un sanctuaire construit déjà sous la XIIIe dynastie (vers 1785 av. J.-C.), que
le pharaon Aménophis III, appartenant à la XVIIIe dynastie fit édifier ce Temple
de plan classique. Il le consacra à la triade divine : Amon, sa parèdre Mout et
leur fils Khonsou, le dieu-lune. A l'origine, le Temple, d'une longueur de 150
mètres et d'une largeur de 50 mètres, se composait d'une cour ouverte avec
double portique, d'une salle hypostyle, de chapelles consacrées aux dieux, du
sanctuaire et d'une salle à double colonnade. Plus tard, Aménophis IV ou Akhenaton (1353-1336 av. J.-C.) fit quelques transformations puis fit marteler les représentations royales et effaça le nom d'Amon ; il fit construire un sanctuaire dédié à Aton, lion du Temple de Louxor, et déplaça le siège de son gouvernement dans la nouvelle capitale : Tell El-Amarna. Son successeur, Toutankhamon (1333-1323 av. J.-C.) termina la grande salle à double colonnade, décorât les murs du Temple et détruisît le monument d'Akhenaton. Ramsès II prolongea le Temple par une avant-cour à double portique devant laquelle il édifia un puissant pylône. A la fin du Vié siècle, les Byzantins utilisèrent une partie du Temple comme église, les Musulmans construisirent une mosquée dans l'angle gauche de la grande cour de Ramsès II. |
||
![]() |
![]() |
![]() |
Le Temple de Louxor a été
dégagé en 1881 sous les ordres de Gaston Maspéro, successeur d'Auguste Mariette
à la tête du service des Antiquités. Situé en bordure du Nil, l'entrée du Temple de Louxor (daté d'environ 1250 av. J.-C.), s'ouvre vers le nord, en direction de la porte sud du Temple de Karnak. Les deux Temples étaient reliés par une allée (ou dromos) de sphinx criocéphales, longue de 2,5 km. Cette allée, rectiligne et dallée, servait de voie processionnelle, lors du déroulement de la grande fête d'Opet. Elle fut aménagée à l'époque de Nectanébo Ier (380-362 av. J.-C.) et reste bien conservée sur 200 mètres. Les murs du Pylône de Ramsès II (porte monumentale à corniche de forme trapézoïdale), se dressent hauts, pour délimiter l'espace sacré. L'entrée, en forme de brèche, symbolise une vallée entre deux hautes montagnes, un horizon d'où monte le soleil, une forteresse imprenable qui défendait l'entrée du sanctuaire. Des six statues colossales de Ramsès II, placées jadis sur le front du pylône (deux assises et quatre debout), il n'en subsiste de deux en granit gris où le pharaon est assis. A côté du siège de la statue du roi, à droite, on devine, outre un prince debout entre ses jambes, une princesse sur le côté de la jambe droite. Le colosse de gauche représente Ramsès II assis, avec la statue d'une princesse à côté de la jambe droite et celle de Néfertari à côté de la jambe gauche. Les dieux-nil nouent le nœud sematawi, symbole d'unification de la haute et de la Basse Egypte. Autour de la base sont réunis les peuples dépendants de L'Egypte. |
||
![]() |
![]() |
![]() |
Deux obélisques de granit rose
flanquaient autrefois l'entrée, celui de gauche est resté en place ; il repose
sur un socle où quatre babouins, destinés à accueillir le soleil du matin, sont
en adoration. Le deuxième obélisque est dressé sur la
place de la Concorde
depuis 1836. Sur chacune des faces de l'obélisque, haut de 26 mètres, trois
rangées d'inscriptions verticales répètent le nom et les titres de Ramsès II. A
côté du pylône se dressent deux statues en granit noir, celle du roi Mérenptah
(1213-1203 av. J.-C.), fils de Ramsès II. Une Tête de Ramsès II posée sur
un socle moderne est placée à côté du massif oriental du pylône. Sur la façade
ouest du pylône de 65 mètres de large, on peut voir les rainures destinées à
recevoir les mâts à oriflammes. Les reliefs en creux du mur extérieur du pylône,
assez endommagés, relatent la campagne de Ramsès II contre les Hittites à
Qadesh. La cour de Ramsès II était délimitée par de colonnades processionnelles, 74 colonnes papyriformes à chapiteau fermé, qui étaient interrompues seulement par la petite chapelle de granit de Thoutmosis III. Entre les colonnes se dressent les colosses en granit noir d'Aménophis III (1390-1353 av. J.-C.) usurpés par Ramsès II (1279-1213 av. J.-C.) ; ils sont d'une hauteur de près de sept mètres. Les murs de la cour sont décorés de reliefs et d'inscriptions. |
||
![]() |
![]() |
![]() |
La grande colonnade d'Aménophis
III, longue de 52 mètres, elle n'est pas précédée d'un pylône comme à
Karnak. A droite et à gauche de l'entrée deux groupes de statues sont sculptées
dans un calcaire cristallin. Cette salle se compose de deux rangées de sept
colonnes campaniformes à fut lisse de 15,80 mètres de haut sur lesquelles sont
posées de lourdes architraves ; elles constituaient l'entrée solennelle du
Temple d'Aménophis III ; elle fut ensuite flanquée de deux grandes statues de
Ramsès. Toutankhamon fit sculpter sur les murs latéraux des bas-reliefs qui
dépeignaient avec détails la fête d'Opet. La cour solaire d'Aménophis III, De 52 mètres sur 48, elle est entourée d'un portique à deux rangs de 64 colonnes papyriformes à chapiteaux fermés. Les barques solaires traversaient cette cour pendant la fête d'Opet pour prendre place dans de petites chapelles aménagées à cet effet, s'ouvrant dans le mur du fond du portique sud. De nombreuses architraves montrent aujourd'hui encore des couleurs d'une fraîcheur inchangée. La salle hypostyle comporte 32 colonnes papyriformes, du même type que celles de la cour, disposées sur quatre rangées. Cette salle constituait un espace intermédiaire entre le plein soleil de la cour et l'obscurité des petites pièces du Temple. La salle est entièrement décorée de reliefs. En ce dirigeant vers le cœur du Temple, on parvient dans la salle des offrandes dont le plafond est soutenu par quatre colonnes. Les reliefs représentent des barques de la triade thébaine. Après avoir franchi la porte sud de la salle des offrandes, on pénètre dans la salle du sanctuaire de la barque sacrée du dieu Amon de Karnak. La décoration des murs montre Aménophis III rendant hommage au dieu Amon. Plusieurs siècles plus tard, les quatre grandes colonnes qui supportaient la salle furent démontées et une chapelle destinée à recevoir la barque d'Amon, fut construite à leur place. C'est Alexandre le Grand (332-323 av. J.-C.) commanditaire de ces travaux qui apparaît sur les murs en tant que pharaon. Une dernière salle, le saint des saints, termine le Temple avec des représentations divines. Parmi les pièces voisines, on remarquera particulièrement la salle de la naissance divine ou mammisi, qui commémore le mythe de l'origine surnaturelle du roi, la théogamie. |
||
![]() |
||
![]() |
Aucune partie de ce site ne peut être utilisée ou
reproduite sans autorisation. Les liens simples vers toute page du site
baudelet.net sont autorisés. © Antre du Web 2023 - Tous droits réservés |