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Abu Simbel - Le Temple de Ramsès II

Temple d'Hathor
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La façade du Temple

L'extérieur du sanctuaire, précédé d'une sorte d'avant-cour, puis d'une terrasse, domine le fleuve il est entièrement consacré à Ramsès. La façade du temple, avec ses 33 mètres de hauteur et 38 mètres de large, est plus qu'imposante. Quatre statues colossales, placées sur une terrasse hautes de 20 mètres représentent le pharaon Ramsès II assis sur un trône. La façade est tournée vers l'est et les statues regardent en direction du soleil levant.
Le nom de Ramsès II apparaît plusieurs fois : sur la poitrine, le bras et entre les jambes. La forme typique du nez des statues rappelle celle du nez de la momie du pharaon entreposée au Musée du Caire. L'artiste a travaillé d'une manière réaliste; il a par ailleurs accordé sa préférence à la sensibilité et au calme qui se dégage des lignes des lèvres, des joues et des yeux, donnant au pharaon une jeunesse éternelle. On peut voir à côté des jambes du pharaon, de petites statues, ainsi qu'entre les jambes de celles-ci, des représentations en ronde-bosse des membres les plus importants de sa famille. Comme Ramsès, toutes ces statues incarnent la jeunesse. Pour le première fois, un pharaon se fait représenter avec femmes et enfants constituant l'immédiate famille royale.

     
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Le colosse situé juste à gauche de l'entrée s'est effondré, peut être en raison d'un séisme qui, selon certains, se serait produit du vivant de Ramsès. Sa partie supérieure gît à terre, au pied de la terrasse, mais en s'écroulant, elle a pulvérisé toutes les statues qui étaient placées à ses pieds.
Au nord, comme au sud de la façade, deux chapelles ont été aménagées; celle du nord est à l'air libre; on y avait placé quatre petits obélisques ainsi qu'un autel avec des statues de babouins en adoration (à présent au Musée égyptien du Caire).
     
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Cette scène présente onze Asiatiques portant des coiffures toujours différentes. Ils sont entravés par des cordes qui se terminent par des ombrelles de papyrus.  Sur la partie supérieure du bas-relief, la scène est dominée par une large bande hiéroglyphique : Horus-Rê taureau puissant aimé de Maât, les deux maîtresses, puissant sur la terre noire, qui soumet les nations étrangères, roi de Haute et de Basse égypte "Ouser-Maât-Rê-setep-en-Rê" fils de Rê, "ramessou-meri-Amon", aimé Rê-Horakhty, maître des trônes des Deux-Terres

 

Sur les côtés des trônes royaux, de part et d'autre de l'entrée, la scène du Sema Taoui, ("réunion des Deux Terres"), où deux divinités lient ensemble le lys et le papyrus, symbolise l'union de la Haute et de la Basse-égypte et rappelle le renouvellement perpétuel de Pharaon, lorsqu'arrivait l'Inondation.

 
à gauche des pieds du colosse de Ramsès, le mieux conservé de la moitié sud, on verra la stèle dite « du mariage », commémorant l'union de Ramsès II avec la fille aînée du souverain hittite Hattousil (XIIème siècle av. J.-C.) en l'an 34 de son règne.
Au pied du premier colosse nord, un bas-relief montre des prisonniers et des peuples vaincus d'Asie et des pays du nord (peuples sémite et hittite). Un genou à terre, les captifs sont attachés par le lien floral qui symbolise l'égypte. Parallèlement à ceux-ci, du côté sud, une autre frise montre des prisonniers venant des pays du sud.
Au-dessus de la porte d'entrée, haute et étroite, on voit, au milieu de la façade, une niche avec l'image de Ramsès-Soleil, torse nu, semblant surgir de la niche, comme une apparition. Sa tête de faucon est dominée par le globe de Rê, disque solaire. Le dieu tient dans la main gauche un sceptre à tête de chien-Ouser; de l'autre, il s'appuie sur l'image accroupie de Maât représentant l'équilibre cosmique.

Tout en haut de la façade, une corniche sculptée dans la montagne représente vingt-trois babouins (il en manque une partie) levant les mains en signe d'adoration vers le soleil levant qu'ils saluent. Cette façade particulière de Temple remplace le pylône des Temples classiques dont elle emprunte la forme trapézoïdale.
 
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L'intérieur du Temple

L'intérieur de ce Temple rupestre, comme pour une grotte sacrée, est entièrement taillé et excavé dans la masse de la falaise. La profondeur du Temple est d'environ 55 m. Le plan classique obéit à une presque parfaite symétrie et fait apparaître les éléments suivants : une première salle avec huit piliers osiriaques, une deuxième salle à piliers, une salle transversale munie de niches et enfin le sanctuaire.

La première salle à piliers, taillée dans le rocher, correspond à la cour des sanctuaires jubilaires avec piliers osiriaques taillés dans la masse.
Cette salle mesure environ 16 mètres dans sa largeur et 18 mètres dans sa longueur; son sol va en s'élevant légèrement. Deux rangées comportant des piliers osiriaques hauts de neuf mètres flanquent l'axe central. Les statues représentent le roi Ramsès II, torse et jambes nues, vêtu du pagne, bras croisés, tenant le sceptre et le fléau dans les mains et coiffé à gauche (au sud) de la couronne blanche de Haute Egypte et à droite (au nord) de la double couronne. La salle contient des reliefs d'une grande qualité consacrés surtout à des thèmes guerriers où prédomine le récit de la bataille de Qadesh.

     
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Nefertari est ici coiffée d'une lourde perruque à larges tresses terminée par de petites nattes. Cette coiffe est recouverte de la dépouille de vautour ornée d'un uraeus et surmontée d'un modius. Elle tient dans la main droite un linge partiellement détruit.
Une inscription la définit : l'épouse du roi, Nefertari aimée de Mout, puisse-t-elle vivre.

   
     

Les huit chambres latérales servaient de magasins, de trésors et de réserves pour les objets précieux, les instruments de culte. Des banquettes, destinées à entreposer des instruments liturgiques, sont aménagées le long des murs.
Dans la seconde salle à quatre piliers (11 m x 8 m environ), petite salle hypostyle, nous pénétrons dans un monde strictement religieux où Pharaon ne se contente plus seulement d'apparaître dialoguant avec les images de l'invisible incarné : accompagné de la reine, il accueille la barque véhiculant la force divine (Ch. Desroches Noblecourt).
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On passe ensuite une anti-chambre; les murs montrent le roi faisant offrande à diverses divinités.
Dans le sanctuaire, devant le mur du fond du Temple, se dressent quatre grandes statues taillées dans la paroi rocheuse. Ce sont celles de Ptah serré dans sa gaine (à gauche); d'Amon-Rê, au mortier surmonté de deux hautes plumes; de Ramsès II et de Ré-Horakhty (Horus), à tête de faucon ils sont assis sur une banquette commune. Le roi figure ainsi de pair avec les trois dieux les plus importants.

Les statues sont disposées de telle manière que toutes, à l'exception de Ptah qui n'est pas un dieu solaire mais un dieu chtonien, recevaient directement la lumière du soleil sur leurs visages lors des solstices. Chaque année, le 20 octobre, le soleil, à son levé pénétrait dans le sanctuaire et éclairait le visage de la statue d'Amon puis celui du roi. Le 20 février, les premiers rayons de l'astre touchaient la statue d'Horus puis celle du roi. Cette subtilité des prêtres-orienteurs avait pour but de revivifier l'intensité des forces de chaque silhouette divine afin de revigorer la statue de Ramsès.

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