Gustave Caillebotte
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Ce superbe crâne appartiendrait peut-être à
Emile-Jean Fontaine, un parisien, ami et proche voisin de
Caillebotte. Membre du Cercle de Voile de Paris, il
participe comme l'artiste aux régates d'Argenteuil. Si cette toile évoque le Portrait d'Henri Cordier exécuté deux ans auparavant - dans les deux tableaux, un homme figure dans un environnement de livres, plongé dans son travail d'écriture -, elle apparait beaucoup osée et audacieuse. Le personnage a en effet, une position tout à fait étonnante. On retrouve dans ce tableau deux préoccupations majeures de l'artiste, qui sont là comme une signature : la composition en triangles et le jeu de clair-obscur. |
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[N° 334] Portrait de E.-J. Fontaine, Libraire (1885) Huile sur Toile (H. 0,65; L. 0,82) |
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Vue de face, la masse de ce corps lourd et
sombre dont la tête est rentrée dans les épaules, forme un triangle pesants
sur la table, à l'intérieur duquel s'insère un deuxième triangle constitué
du crâne et des longues mains expressives. Ces deux éléments essentiels sont
mis en valeur par le contraste de la peau éclatante de lumière sur le
vêtement noir. La lumière, toujours issue chez Caillebotte d'une zone très sombre, est focalisée sur une ouverture, ici, l'ouverture de la pensée sortant de ses murs... Comme la fenêtre s'ouvrant sur la rue à la lumière toujours blanche, presque réverbérante, le cercle de ce crâne chauve détaché sur le carré de la bibliothèque, est un accès vers l'intellect. L'artiste, pour exécuter ce portrait, n'a pas cherché à enjoliver son modèle. Cette matière grise qui travaille au rythme des légers traits colorés du crâne est enveloppée dans un corps particulièrement ingrat. |
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Portrait d'homme écrivant dans son bureau (1885) | ||
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