Gustave Caillebotte
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Dans cette toile réalisée sur la
rivière de l'Yerres, à la hauteur de la propriété des
Caillebotte, défilent sous nos yeux, telle une
pellicule cinématographique, ces charmants canotiers dans leur
périssoire. L'effet de mouvement est rendu par la coupure des embarcations maniables et fragiles, et par la proue effilée de la première, fendant le cadre et l'eau, qu'elle soulève de gerbes colorées, traitées en longues touches fortes et fragmentées. L'intégration des figures dans un paysage, préoccupation des artistes impressionnistes, est ici parfaitement maitrisée : couleurs intégrées, touches longues, identiques au paysage, nonchalance et paresse dans un paysage paisible. |
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[N° 87] Périssoires sur l'Yerres (1877) Huile sur Toile (H. 0,89; L. 1,15) |
On
retrouve encore la note d'humour de Caillebotte, fréquente
dans ses scènes de canotage, qui s'apparentait selon Kirk Varnedoe, au
comique des films de Jacques Tati. Comme le réalisateur, le
peintre se nourrit "d'une observation minutieuse de la réalité quotidienne".
En effet, visage à demi caché sous le couvre-chef paillé, évocateur des
casques coloniaux, membres raccourcis par la perspective, pieds souplement
retournés, les personnages sont tous du même modèle et ne manquent pas de
faire sourire. Contrairement à d'autres tableaux du même motif, comme les Canotiers ramant sur l'Yerres ou le Canotier en chapeau haut-de-forme, le pagayeur du premier plan ne se dirige pas droit et laborieusement sur nous, mais file sur le côté avec facilité. |
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