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Gustave Caillebotte
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| Ici, Caillebotte souscrit à
l'impressionnisme tel que l'entendant Renoir et Monet. Il
adopte un de leurs motifs, les fruits de saison représentés, à l'instar des
fleurs, comme les produits d'une nature fertile posés, presque logiquement
dirait-on, sur le buffet d'un intérieur bourgeois. Le style impressionniste estampillé Renoir et Monet marque de son empreinte bien reconnaissable la palette de Caillebotte, les jeux de lumière sur la nappe blanche et la touche moelleuse qui fond les contours des figues dans le motif indistinct du papier peint. Les fruits disposés sur une table couverte d'une nappe blanche, coupée arbitrairement par les bords de la toile et orientée en biais par rapport au plan du tableau, ont pour précédent un type de composition élaboré par Fantin-Latour vers le milieu des années 1860 et adopté peu après par Monet. |
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| [N° 238] Melon et compotier de figues (1882) Huile sur Toile (H. 0,54; L. 0,65) |
| Les fruits délicats deviennent la cible du
regard du consommateur bourgeois aisé à qui ils sont surtout destinés et
dont l'environnement domestique est suggéré dans ce tableau. On peut voir
dans Melon et compotier de figues un produit destiné au marché où
Renoir et Monet vendent le mieux leurs
natures mortes depuis quelque temps. Les deux artistes ont d'ailleurs accru
leur production en conséquence. Caillebotte, en modelant sont style sur le leur, a créé une œuvre qui peut s'imposer sur le leur, a créé une œuvre qui peut s'imposer sur le même marché, car elle est le fruit dépersonnalisé de l'impressionnisme dont elle se réclame. |
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