Gustave Caillebotte
Intérieur, Femme à la Fenêtre (1880)
Collection particulière, France


 
 
 
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Le Jeune Homme à sa Fenêtre se transforme ici en femme. Le fait que la fenêtre, d'abord grande ouverte, soit ici fermée, que la vue sur une enfilade de rues soit ici totalement bouchée par une façade, que le fauteuil enfin, vide dans le premier tableau, soit ici occupé par un homme, changent tout.

En effet, Caillebotte avait peint en 1875 un célibataire introverti auquel le monde extérieur s'offre, mais qui s'y refuse. Il peint ici, au contraire, une épouse rêvant de liberté, mais à qui l'autonomie est interdite par le statut conjugal — personnifié par ce monsieur au profil épais.

Dans les deux cas, l'individu vu de dos, archétype sans visage, proclame dans le plus grand mutisme son inaptitude à communiquer. Notons enfin le subtil effet de miroir : une autre femme, jumelle de celle-ci, apparaît dans la fenêtre en vis-à-vis.
 
Gustave Caillebotte - Intérieur, Femme à la Fenêtre
 
[N° 140] Intérieur, Femme à la Fenêtre (1880)
Huile sur Toile (H. 1,16; L. 0,89)
 
Cette peinture apparaît comme une variante d'Intérieur Femme Lisant : même thème, mêmes modèles. Mais cette nouvelle composition est centrée sur la silhouette de la jeune femme se détachant à contre-jour; elle rejoint ainsi une autre série où s'est également exprimée l'originalité de l'artiste, celle des Personnages à la fenêtre.
 
 
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